13 décembre 2024
PEUR DE L'AVION : COMMENT LA VAINCRE ?

La peur de voler est l’un des plus grands obstacles qui se dressent entre le désir de voyager et le fait de le faire. Nous parlons d’une peur beaucoup plus répandue qu’on ne le pense, causée par diverses raisons. Le premier d’entre eux est sans doute l’anxiété générée par le manque de contact avec le continent. Comme pour les autres formes d’anxiété, un besoin exagéré de contrôle, de stabilité et de sécurité peut se cacher derrière cette phobie, une condition qui débute généralement pendant une période de stress et de tension particulièrement intense.

Si elle n’est pas traitée à temps, cette sensation désagréable peut devenir chronique et même durer toute la vie. La peur de l’avion, ou aérophobie, comme toute autre peur incontrôlée, n’a que peu ou rien à voir avec le danger réel de l’avion, qui, nous le savons tous, est le moyen de transport le plus sûr statistiquement. Il reflète plutôt des pensées, des fantasmes et de la paranoïa qui sont enracinés dans les expériences passées de l’individu.

QU’EST-CE QUE L’AÉROPHOBIE OU L’AVIOPHOBIE ?

L’aérophobie entre dans la catégorie des phobies et consiste à développer une peur irrationnelle et difficile à gérer des avions et du vol. Étant une phobie, elle appartient à la grande famille des troubles anxieux, ces derniers étant l’émotion prédominante. Malgré l’utilisation de plus en plus répandue des avions, le phénomène est très répandu : actuellement, en Italie et dans le reste du monde, le pourcentage d’aérophobes est d’environ 20 %. Apparemment, le trouble est plus fréquent chez les femmes, alors qu’il n’y a pas de différences majeures en termes de répartition géographique, de niveau social et de niveau d’éducation.

Il est possible de distinguer différents degrés de panique, plus ou moins gérables. D’une manière générale, il est possible de diviser les aérophobes en trois grandes catégories :

  • Ceux qui peuvent gérer l’anxiété et le chagrin d’amour. Dans ce cas, la perturbation est importante mais non invalidante.
  • Ceux qui volent, mais uniquement lorsque c’est strictement nécessaire. Cette catégorie de voyageurs vit le voyage en avion comme une expérience terrible et investit des ressources psychologiques et physiques considérables dans l’entreprise. Un voyage de quelques heures peut être carrément épuisant.
  • Ceux qui ne savent pas du tout voler. Ce sont pour la plupart des personnes qui n’ont jamais pris l’avion car la simple pensée de voler suffit à déclencher des images angoissantes, souvent liées à des issues fatales. Cependant, ce groupe comprend également ceux qui ont déjà volé, mais qui, à un certain moment de leur vie, peut-être en raison d’un vol particulièrement « critique », ont décidé de s’arrêter.

Symptômes de l’aérophobie

Pendant le vol, les aérophobes peuvent ressentir des symptômes tels que : palpitations, boule dans la gorge, sueurs froides, raideurs musculaires, crampes, étourdissements, maux de tête, oppression thoracique, douleurs abdominales, crises de panique. Évidemment, la symptomatologie est assez variée et souffre d’une forte composante individuelle. De plus, il est fréquent d’identifier d’autres phobies ou angoisses plus courantes chez les sujets souffrant de ce trouble. Ceux-ci incluent la claustrophobie (peur des espaces clos), l’acrophobie (peur des hauteurs), la peur de se sentir mal en public, etc.

Pour mieux comprendre l’étendue du trouble, il faut souligner comment certains individus aérophobes peuvent développer une peur telle qu’ils évitent même de partir en vacances ou de rendre visite à des parents et amis, s’il y a nécessité de prendre l’avion. La peur de l’avion peut même être préjudiciable à la carrière professionnelle d’une personne contrainte de se déplacer pour le travail.

COMMENT VAINCRE LA PEUR DE VOLER ?

Pour soigner une phobie de l’avion, il est indispensable avant tout d’identifier l’origine de cette peur. Pour surmonter la maladie, les médecins recommandent plusieurs solutions. Le premier concerne la nécessité d’ observer les choses sous un autre angle , le plus rationnel possible. Pour cela, il est recommandé, par exemple, de faire un effort pour comprendre le fonctionnement d’un avion, connaître ses mécanismes de sécurité et ses protocoles d’urgence en cas d’accident. Vous pouvez également consulter les statistiques d’accidents pour voir à quel point les avions sont sûrs, avec des taux de mortalité extrêmement faibles.

De nombreuses personnes, tout en éprouvant de l’anxiété et de l’inconfort, essaient de surmonter la peur en volant quand même et en mettant en œuvre des stratégies de distraction plus ou moins efficaces. Par exemple, vous pouvez écouter de la musique , faire des mots croisés , vous engager dans une lecture ou une conversation agréable . D’autres, cependant, choisissent de prendre des médicaments pour réduire l’anxiété. A cet égard, il est recommandé de toujours éviter le « do it yourself », fortement déconseillé notamment en cas de vols longs.

Psychothérapie et cours pour vaincre la peur de l’avion

L’une des approches psychologiques qui a offert les résultats les plus intéressants est la thérapie cognitivo-comportementale. La thérapie cognitivo-comportementale a aidé de nombreuses personnes à gérer leur peur de l’avion en leur apprenant à maîtriser les sensations psychologiques et physiques qui accompagnent l’anxiété (étourdissements, essoufflement, tachycardie, etc.). Avec l’ accompagnement d’un psychothérapeute , il sera plus facile d’interpréter ses pensées, de lever des croyances erronées ou irrationnelles, de revoir ses certitudes selon une interprétation différente.

En plus de la psychothérapie et des médicaments, les méthodes efficaces comprennent des cours dispensés par les compagnies aériennes elles-mêmes . Le but de ces leçons n’est pas de sonder l’âme et le cerveau des participants à la recherche des raisons qui ont déclenché la peur de monter dans un avion, mais seulement de préciser qu’il s’agit d’une simple phobie, un comportement irrationnel qui n’a pas de sens. raison d’exister. Souvent, ces cours comprennent une exposition progressive au vol, la fourniture d’informations sur la dynamique du vol, des rencontres avec les agents de bord et les pilotes.

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